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Pratique de la voie intérieure

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Le chemin de la sagesse mène au centre de son propre être.

Tout travail, tout métier, tout art, exige un entraînement pour que « l’œuvre » réussisse. Certes, nous le savons tous et chacun de nous, à travers l’épreuve de l’existence, s’instruit et s’exerce, intégrant ses propres expériences. Cependant, on ignore le plus souvent que ceci est également valable pour la réussite de l’œuvre la plus importante de notre vie : la réalisation de notre Être.

Tout ce qui est vivant doit se développer, en vue d’une « réalisation », et il en va de même pour l’homme. Mais l’homme, lui, ne deviendra jamais ce qu’il doit devenir s’il n’y contribue par son effort. Il doit se prendre comme un ouvrage, entre ses mains, s’exercer sans cesse en vue du plein accomplissement de cette « œuvre ». L’œuvre la plus importante pour l’homme est donc « lui-même » en tant qu’homme.

« Pratiquer », « réunir des expériences », les « intégrer »... qu’est-ce que cela signifie quand il s’agit de l’œuvre que l’on « est », « soi-même » ? Qu’entendons-nous par « œuvre réussie » ? Que pouvons-nous faire ? Que devons-nous apprendre ? Quelles expériences devons-nous prendre au sérieux et assimiler ? En quoi consiste l’exercice ? Quelles sont les conditions de la réussite ?

La réussite de l’œuvre intérieure est le fruit d’une maturation humaine. Les conditions de cette maturation sont: le démantèlement du moi, l’intuition et l’épanouissement, en nous-mêmes, de l’Être essentiel inné.

– KARLFRIED GRAF DÜRCKHEIM

Les conditions de réussite de toute œuvre dans le monde sont : une attitude entièrement consacrée au but à atteindre, une volonté opiniâtre, un développement des facultés appropriées, l’acquisition de compétences éprouvées, une solide efficacité, l’intégration des expériences de notre travail, et, en général, une adaptation équilibrée à l’existence. À la fin, on découvrira la « maîtrise » qui garantit la réussite de l’œuvre.

La réussite de l’œuvre intérieure est le fruit d’une « maturation » humaine. Les conditions de cette « maturation » sont : le démantèlement du « moi » (trop orienté vers le monde et qui craint la souffrance) l’intuition et l’épanouissement, en nous-mêmes, de l’Être essentiel inné : la prise au sérieux de l’intégration des expériences conduisant à une prise de conscience de cet Être essentiel et de sa manifestation : l’acquisition d’un comportement solide qui l’exprime. Enfin, comme nous l’avons déjà vu, tout cela doit être imprégné d’une fidélité sans défaillance à la poursuite du chemin intérieur.

Au terme de ce chemin s’obtient la maîtrise intérieure. C’est une attitude de l’homme qui se maintient tout entier dans une maturation jamais achevée. C’est ainsi, seulement, que l’homme peut accomplir sa loi et sa destinée : devenir une « Personne » perméable à l’ÊTRE (présent en lui-même en tant qu’Être essentiel) et capable de la manifester par son œuvre dans le monde.

En savoir plus :  Karfield Graf Dürckheim

LE QUOTIDIEN COMME EXERCICE

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